Exhibition coquine

Toute première exhibition

« Waouh, ma belle coquine ! Si je m’attendais à ça ! »

Tu jubiles. Ton homme en a presque lâché son téléphone de surprise. C’est sûr, en ce radieux après-midi hivernal, en t’entraînant dans le parc près de chez vous pour quelques photos-souvenirs dans l’idée d’illustrer la traditionnelle carte de vœux pour vos grands-parents, il n’imaginait pas ce que tu viens d’oser. Profitant que l’allée était déserte, au moment où il prenait une rafale de clichés, tu as écarté les bords de ton manteau pour exposer tes seins nus. C’était prémédité, tu avais soigneusement choisi ta tenue pour t’exhiber, mais il ne s’était aperçu de rien en sortant de l’appartement.

Tout en te rajustant, tu te rapproches en riant et lui plantes un baiser sur la bouche en te frottant à lui. Tiens, tiens, on dirait que la surprise lui a plu, à en juger par la belle bosse de son jean. Il faut avouer que tu te sens toi aussi d’humeur très câline et votre séance photo vite écourtée se termine sous la couette par une partie de jambes en l’air très créative.

Voilà comment ont commencé vos aventures exhibitionnistes.

Bien sûr, quelquefois, par le passé, tu t’étais amusée à l’aguicher quand tu partais faire du shopping avec lui, vêtue d’une jupe ultracourte et sans culotte et te penchant innocemment en avant devant lui pour ramasser tes clés. Lors d’une soirée au restaurant avec son patron, en revenant des toilettes, tu lui avais glissé dans la main ton string en dentelle que tu venais de retirer. L’after que vous n’aviez pas pu refuser vous a semblé bien long avant de vous retrouver au calme et vous ruer l’un sur l’autre, assoiffés de sexe.

Mais cette séance, c’était autre chose : tu te montrais à lui, mais avec le risque que d’autres te voient aussi.

Flashing

Sur l’oreiller, vous avez parlé de cette expérience et échangé vos impressions. Vous étiez tous les deux d’accord pour reconnaître que ce tout petit épisode vous avait excités au plus haut point. Vous n’aviez qu’une envie, une idée fixe : recommencer, à votre rythme, sans vous forcer.

Alors vous avez multiplié ce type de séances photo – du flashing, comme vous l’avez appris plus tard. Au début, vous faisiez très attention à ne pas être vus, sachant que le Code pénal français réprime sévèrement ce qu’il nomme « exhibition sexuelle » dans son article 222-32 et que la police n’est pas tendre avec les contrevenants. Mais vous vous êtes vite aperçus que la montée d’adrénaline qui vous transportait aussi bien l’un que l’autre était d’autant plus intense que le risque d’être surpris était élevé.

Vous avez donc choisi des lieux de plus en plus animés pour pratiquer. Tu es devenue experte dans la sélection des vêtements les plus appropriés à l’exercice et les plus suggestifs : une veste longue et couvrante par-dessus, que tu ouvres largement et rapidement devant l’objectif, et rien, ou presque, dessous, si ce n’est des bas et un porte-jarretelles ; ou alors des habits légers, courts et souples, vite écartés ou soulevés pour dévoiler ta peau nue et aussi vite remis en place. Votre seule limite, dictée par la raison, est d’éviter les lieux fréquentés par des familles ou des enfants. Vous vous assurez aussi d’être à proximité de votre véhicule pour pouvoir vous sauver promptement au besoin.

Vous avez élaboré des scènes plus ou moins risquées, profité de situations insolites : sur le tabouret de bar, au zinc du bistrot où vous preniez un verre, tu as négligemment tiré sur l’encolure de ton top à bretelles, découvrant tes superbes seins aux tétons dressés, libres de toute entrave ; pendant la visite guidée d’un cloître, ton mouvement souple pour enjamber un muret a laissé largement distinguer, ô ciel !, que tu ne portais pas de petite culotte et que ta fente était entièrement épilée.

Toi, le photographe, ton appareil est toujours prêt. Un regard autour de vous, un coup d’œil complice entre vous, tu cadres et tu appuies sur le déclencheur. C’est une histoire d’opportunité, de connivence et de synchronisation.

Le voyeur et l’exhibition

Un jour, dans votre enthousiasme, vous n’aviez pas remarqué un quidam à proximité de votre duo. Loin d’alerter la maréchaussée, celui-ci s’est tout bonnement installé face à toi, jolie dame, pour te dévorer des yeux et profiter de ce spectacle subreptice et appétissant. Il est reparti tranquillement et le sourire aux lèvres quand il a compris que le show était terminé, il vous a même discrètement salués.

Cette expérience a renforcé les fantasmes que vous exploriez : toi, la miss, tu adores être vue, surtout quand ton homme est présent, et toi, photographe lubrique, tu apprécies de pousser ta chérie à s’exposer à tout moment et dans les situations les plus audacieuses.

Ce jour-là, l’épisode du voyeur sans vergogne vous avait tellement chauffés que, dès que vous l’avez pu, vous vous êtes sautés dessus pour une séance de baise champêtre débridée. Ça, vous connaissiez et le pratiquiez de temps à autre, quand les conditions de tranquillité étaient réunies. À présent, savoir que le voyeur était peut-être encore dans les parages et ne perdait pas une miette de votre débauche a décuplé votre excitation qui, pourtant, était déjà fort puissante. Votre goût pour le quick sex a été largement renforcé cette fois-là quand vous avez atteint en même temps et rapidement un orgasme ravageur.

Dogging

Vous envoyer en l’air dans un lieu public est devenu votre drogue sexuelle la plus efficace. Vous pouvez vous vanter d’avoir tout essayé dans votre expérience du dogging, du plus classique au plus pittoresque, acrobatique ou risqué : le balcon, l’ascenseur, la porte-cochère, la cabine d’essayage pendant les soldes, la voiture sur le parking d’un supermarché un samedi après-midi, la barque au milieu d’un étang envahi de baigneurs un jour de chaleur estivale, le cinéma, l’arrière-cuisine de la salle où se fête le mariage de votre cousine… Toujours vous ressentez un mélange d’envie d’être vus et de peur d’être surpris, ce stress est un piment addictif qui vous fouette les sens, votre excitation est au-delà du dicible : ta chatte coule comme une fontaine et, toi, tu bandes comme un taureau.

Savoir la présence d’un voyeur toujours possible corse tellement vos ébats que vous avez voulu ensuite être sûrs qu’il était là. D’abord, vous avez appris à le reconnaître et à l’inviter discrètement à se joindre à vous par le regard. Sur une plage naturiste réputée pour ces pratiques libertines, paresseusement étendus sur le sable chaud, toi, la belle, tu dévores le dernier best-seller de l’été, allongée sur le ventre, et toi, son homme, tu caresses ostensiblement ses fesses rebondies tout en tirant à chaque fois un peu plus sur son maillot de bain.

Survient votre cible. Son manège est aisé à remarquer : il passe devant en vous en jetant un coup d’œil appuyé, s’éloigne un peu, puis repasse et répond à ton geste, monsieur, discret, mais suggestif, en se tripotant lui aussi les burnes. Le contact est établi et l’invitation acceptée.

À vous de jouer, tous les deux, pour votre plus grand plaisir et celui de votre hôte éphémère, en ce lieu où vous êtes certains de ne pas risquer d’affronter la police. Depuis le début de l’après-midi, toi, tu veux arracher ce maudit maillot qui cache les deux globes de ta Vénus callipyge, que tu brûles de croquer et d’écarter. Dès que tes fesses sont dénudées, toi, tu te retournes, exposant à la vue de ces deux hommes attentifs ta vulve déjà luisante de cyprine. La main de ton homme commence à effleurer ton petit bouton, mais trop légèrement à ton goût ; tu te cambres pour te frotter plus fort sur ses doigts habiles. Il les remplace sur ton clitoris par la largeur de sa paume et les introduit un à un lentement dans ta chatte avide. Pendant ce temps, tu saisis sa hampe bien rigide, tu la dégages de son caleçon de bain et tu la branles à pleines mains. Puis, tu en rapproches ta bouche et tu l’engloutis jusqu’aux couilles pour la pomper avec gourmandise.

Du coin de l’œil, vous apercevez votre complice du jour, qui se caresse frénétiquement, à trois mètres de votre natte.

Une fois assouvis, vos jeux terminés, vous vous étirez et vous collez langoureusement l’un à l’autre pour un moment de repos. L’autre homme se rajuste lentement et s’éloigne avec un petit geste amical de la main. Cette crique isolée va devenir votre terrain de jeu estival favori.

Un jour peut-être vous irez plus loin et l’homme viendra vous rejoindre pour assouvir les phantasmes candaulistes de votre homme.

Cam-girl and boy

Pendant ces moments coquins, vous n’avez pas le temps ni le goût de vous photographier, même en utilisant un retardateur, outil indispensable du flashing. Vous préférez vous concentrer exclusivement à l’une ou l’autre des pratiques, mais ne pas les mêler : trop compliqué selon vous pour en profiter pleinement.

Il arriva un moment où les images fixes ne vous satisfaisaient plus, vous vous êtes essayés à la vidéo coquine. Dans l’espace public, ça devenait délicat : filmer prend du temps et, vu les circonstances, vous en manquiez. Vos idées sont devenues des scénarios qui te mettaient en scène, toi, la miss, dans des positions savoureusement licencieuses, à l’action pour te faire du bien toute seule, devant ton homme au supplice, car furieusement impatient de te rejoindre et participer aussi à tes jeux. Vous vous êtes donc équipés d’un pied pour la caméra pour vous adonner ensemble à la réalisation de vos délires érotiques.

Mais où était le voyeur, cet œil étranger et respectueusement indiscret, sel de vos spectacles indécents ? Car l’exhibitionniste coquine n’est rien sans lui, les deux forment une paire qui s’autostimule. Vous l’avez trouvé sur la Toile, multiplié à l’infini, sur des plateformes ou des sites spécialisés de partage, où se croisent d’autres libertins comme vous, par le biais d’une webcam de bonne qualité. Ils vous donnent leurs avis sur vos publications, échangent des commentaires ou des suggestions. Vous en avez rencontré certains et même plus quand il y avait affinités.

Évidemment, vous êtes conscients que vos images sont maintenant publiques. Que vous risquez d’être vus par des individus moins bien intentionnés que les vrais libertins. Alors, à l’abri derrière vos pseudos, vous prenez bien soin qu’il soit impossible de vous identifier.

Ces pratiques pourvoyeuses d’adrénaline pour votre vie sexuelle sont tout aussi positives pour votre bien-être et votre équilibre. Vous vous sentez plus libres et vous cultivez votre confiance en occultant tous vos complexes.

Et vous, amis gruiiitos, exhib’ ou voyeurs ? Flashers ou cam-girls and boys ?